Pin-pon ! Pin-pon ! C’est les pompiers ? Non, c’est Pinponpanpon ! J’ai découvert ce trio d’idols japonaises avec leur excellent Maidnights Ravers, tube hyperpop narrant, comme son nom l’indique, la nuit de folie de trois domestiques sapées comme au maid cafe. Au programme de leur fête : hip-hop, house et EDM, et dans nos oreilles, une cascade electro emportant tout sur son passage. L’été dernier, le groupe annonçait l’« Europon Tour », sans se contenter des traditionnels posts sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo intitulée Ponjour !, les filles se mettaient en scène tirant leurs valises à roulettes, obligés de nager jusqu’en Europe par manque d’argent… Arrivées sur le Vieux Continent, elles devaient notamment se produire à Paris et en Pologne, renommée « Ponland », rapport à l’anglais « Poland ». À se demander si c’était juste pour la blague. Avec Pinponpanpon, tout devient pin, ou pon, ou les deux à la fois, marque de l’humour omniprésent de ce trio irrésistible.
Rendez-vous était pris le 6 septembre au Point Ephémère pour voir les filles à la soirée « Rêves 14 », raout hyperpop que je découvrais pour l’occasion. Il se trouve que ses organisateurs avaient déjà booké Pinponpanpon lors d’une édition japonaise. Les places se sont vite arrachées, mais les déçus ont pu profiter d’une date supplémentaire le lendemain. J’étais à la première, un peu perdu dans cet univers musical que je connaissais peu, mais emporté par l’enthousiasme général, le tout collé à la scène. Tout le monde avait l’air de bien s’amuser, il y avait des gens avec des looks d’enfer, un caméraman avec un style bien à lui (jugez plutôt), un chanteur torse-nu… Puis est venu le moment de dire « Ponjour », ou plutôt « Ponsoir », à nos trois idols, vêtues de leurs plus belles robes et venues, France oblige, avec des croissants emballés qui ont fini dans la foule. PinPonDash, Isetan, Maidnights Ravers, c’était tube sur tube, et le public en redemandait. La barrière de la langue s’abaisse quand il y a du bon son.

Sur place, le groupe vendait un t-shirt aux détails hilarants, depuis disponible en ligne. Le 7 septembre, les fans étaient invités à les rejoindre sur le Champ-de-Mars pour obtenir leur cheki, un polaroid dédicacé (et payant). J’ai posé avec Katherine – laquelle, c’est assez rare pour être signalé, parle anglais – puis j’ai retrouvé mon téléphone avec dix photos dans ma galerie après l’avoir confié à un membre de l’équipe. Si j’en parle trois mois après, c’est parce que les filles ont aussi quitté Paris avec un clip sous le bras, dévoilé fin octobre. Tour Eiffel, Arc de Triomphe, baguettes et pluie de billets de 500 euros, tout y passe, dans un style dont pourrait s’inspirer l’ambassade de France au Japon pour stimuler les vocations touristiques. Et comme d’habitude, le morceau est réussi. Après une série de singles et d’EP, j’espère un album, et pourquoi pas qu’elles reviennent nous dire ponjour.





